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La maison passive : critères et labels

Le bâtiment étant responsable d’une grande partie des émissions de CO2, il est important d’essayer de réduire au maximum ses dépenses énergétiques pour s’inscrire dans une démarche respectueuse de l’environnement. La maison passive répond aux enjeux d’aujourd’hui : écologique et économique, ce type d’habitat s’impose comme un modèle idéal dans le monde actuel.

Qu’est-ce qu’une maison passive ?

Une maison passive est un logement qui ne consomme que très peu d’énergie grâce à certaines techniques de construction, de ventilation et de chauffage.

Les principes d’une maison passive sont les suivants :

  • utilisation du soleil comme source de chauffage ou d’énergie
  • isolation renfoncée (qualité des fenêtres et de l’isolation des murs et du toit)
  • système de ventilation VMC à double flux (récupération de la chaleur et purification de l’air)
  • étanchéité à l’air
  • suppression des ponts thermiques
  • limitation de la consommation des appareils ménagers

Ces différents critères font de la maison passive un habitat particulièrement économe en énergie.

Les bâtiments passifs sont donc particulièrement intéressants de le cas de locaux professionnels (bureaux, entreprises, entrepôts…) : d’une part parce qu’ils garantissent un confort optimal, et d’autre part parce qu’ils permettent de réaliser des économies d’énergie. Autre avantage, installer une entreprise dans des bâtiments passifs permet d’envoyer un message positif aux clients.

Maison passive et DPE

Lors de la réalisation du Diagnostic de performance énergétique (DPE), une maison passive obtient automatiquement la classe A, signe d’une excellente performance énergétique.

Cela s’explique par la faible consommation en énergie des maisons passives : moins de 30 kWhep/m²/an, ceci correspondant à la « consommation seuil ». Ce calcul se base la consommation en énergie pour la production de chauffage, la ventilation et le refroidissement du logement ainsi que pour la production d’eau chaude sanitaire.

Les maisons passives dont la consommation est encore inférieure à cette consommation seuil peuvent prétendre à certains labels.

Maison passive : certifications et labels

Les organismes de certification

Plusieurs organismes peuvent attribuer les certificats et labels d’énergie : il y a « La Maison Passive France », Passivhaus, le Label Effinergie ou encore Minergie.

Certification « Bâtiment Passif Classique »

L’association « La Maison Passive France » prévoit par exemple une certification « basse consommation » appelée « Bâtiment Passif Classique ». Pour qu’une maison passive obtienne ce certificat, il faut 4 critères :

  • consommation en énergie inférieure à 15 kWh/m²/an pour le chauffage
  • consommation en énergie primaire inférieure à 120 kWh/m²/an
  • enveloppe particulièrement étanche
  • température inférieure à 25°C pendant moins de 10 % des heures sur 1 an (afin d’éviter la surchauffe)

Label « Bâtiment Passif Plus »

Plus exigeant, ce label témoigne d’une production d’énergie importante par rapport à l’emprise de l’habitat au sol. Pour obtenir le label « Bâtiment Passif Plus », il faut que le logement produise au moins 60 kWh/m²/an, et pour obtenir le label « Bâtiment Passif Premium », la production doit être supérieure à 120 kWh/m²/an.

Label « BaSE »

Le label « BaSE », c’est-à-dire Bâtiment Sobre en Énergie, est quant à lui plus souple : les critères de ce label correspondent à ceux du « Bâtiment Passif Classique » mais le seuil d’énergie pour la production du chauffage est relevé à 30 kWh/m²/an (au lieu de 15). De même, les critères d’étanchéité sont légèrement moindres.

En résumé

En conclusion, la maison passive répond à des exigences de production d’énergie et de consommation énergétiques faibles, c’est-à-dire inférieure à 30 kWhep/m²/an. Le Diagnostic de performance énergétique (DPE) est prévu pour estimer cette consommation et transmettre l’information au public.

Dans le cas où la maison passive est encore plus performante, d’autres organismes peuvent délivrer des certifications selon des labels plus stricts. Si la maison passive produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme, on parle de maison à « énergie positive », ce qui donne droit à un label supérieur.